lundi 28 octobre 2013

No man's land

 
Regardez cette jolie couverture! Ils ne sont pas mignons ces petits robots? J'avoue que j'ai totalement craqué sur cette couverture dans un premier temps. Bon c'est vrai que le résumé me disait bien aussi. Alors je remercie grandement les éditions Sarbacane pour l'envoi de ce roman!
 
Une catastrophe a marqué la disparition de l'humanité. Il ne reste que des robots qui se retrouvent sans trop savoir pourquoi dans la ville qui les a fabriqué. C'est l'histoire de ces robots, racontée par Archi le bibliothécaire robot, qui vont s'interroger sur ce qu'ils doivent faire après cette apocalypse.
 
Premières phrases: Prologue
Ici, il n'y a rien.
Un ciel implacable règne au-dessus de cette petite ville dont les façades s'écaillent comme de vieux lézards décatis. Dans les rues désertes, les automobiles abandonnées s'adonnent à de lentes corrosions et, malmené par le vent torride, un volet grince parfois sur ses gonds.
 
Cette histoire est racontée par un robot. Et ça ce voit dès le départ (peut-être pas dans les premières phrases que j'ai partagées), car le narrateur, Archi, utilise un vocabulaire très technique, un style concret et neutre. Et j'ai trouvé ça bien trouvé. Le style colle parfaitement au personnage et je suis rentrée dans cet univers facilement. Bon, je vous l'accorde, les mondes de la technique, des ordinateurs, de la robotique peuvent être complexes pour les non-initiés. Mais j'en suis une et je suis rentrée dans l'histoire!
 
Au départ, j'avais une peur quand même: avec des personnages non-humain, comment vivre l'identification, les émotions, peur de m'ennuyer aussi avec des objets comme personnages? Et bien c'est tout l'enjeu de ce roman. Je ne vais pas en raconter trop mais la catastrophe qui a décimé les humains a déverrouillé quelque chose dans leur mécanisme qui fait qu'ils ont  développé un petit truc qui pourrait être une forme de conscience ou d'âme. C'est délicat à expliquer parce que ce n'est jamais dit clairement. En fait, on s'en rend compte petit à petit et c'est toute la subtilité de ce roman.
 
En effet, on voit l'évolution des robots dans l'écriture, dans les réflexions philosophiques du narrateur, dans les découvertes que les personnages font, et dans leurs actions. C'est un roman qui fait réfléchir et ça me plait. Vous l'avez peut-être déjà remarqué mais j'adore les romans qui me font cogiter! Ici, Archi partage ses pensées, ses remarques, ses observations et nous réfléchissons sur divers sujets très intéressants: l'avenir de l'humanité, l'avenir de la planète, la place de la technologie dans notre société, et pleins d'autres choses que vous allez découvrir par vous-même.
 
Parlons de l'intrigue à présent! Ces robots essaient tant bien que mal de vivre sans les humains pour les diriger. Ils sont très très attachants. L'histoire se construit peu à peu. On suit l'évolution de ces robots. Ce n'est pas particulièrement passionnant mais ce n'est pas ennuyeux. C'est une histoire sympathique.
 
La fin est surprenante et un peu décevante. Je ne dis pas que je n'aime pas la fin car elle est très bien. Mais j'espérais autre chose pour mes petits robots! Honnêtement, c'est même une fin géniale et qui fait réfléchir (comme j'aime!).
 
Bref, un roman avec beaucoup de bonnes choses. L'histoire en elle-même est peut-être un peu en dessous, mais elle reste agréable et se lit très bien. Une gentille découverte!
 
No man's land,
Loïc Le Pallec,
Editions Sarbacane, 2013 (Exprim')
 
 

1 commentaire:

  1. Archi, Meph, Domo et les autres te remercient pour ton article...

    Loïc Le Pallec

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