Belle gueule de bois

C'est un livre qui ne me disait trop rien au départ mais qui m'a été conseillé au Salon du livre de Montreuil d'une façon très convaincante . Du coup, j'ai eu envie de le lire!

4ème de couverture de l'éditeur:

Pierre vit seul avec son père dans une maison perdue en pleine montagne, loin de tout.
Son père, c'est un type qui fascine et qui inquiète aussi.
Mais pour Pierre c'est autre chose: un amour démesuré, compliqué mais sincère.
Une vie qui ressemble à rien d'autre...

Ce roman, c'est un peu son journal, avec ses dessins jetés sur la page, au stylo noir, comme s'il était pressé de nous montrer et de nous raconter son histoire.

Celle de Pierre Deschavannes.

Ce roman est si court que je n'ai pas envie de vous mettre les premières phrases. Une chose est sûre: lisez-le.

Je sens que ça va être difficile pour moi d'en parler. Je peux dire que c'est un coup de coeur. La justesse des phrases nous amène une vague d'émotions à chaque page. Ce que vit ce collégien, je ne l'ai pas vécu. Et pourtant, à travers son récit, j'ai l'impression de le comprendre. Il se dégage de ce roman une tornade de sensations qui nous fait tourner la tête. C'est brut et c'est poétique. Et les dessins participent beaucoup à ça.

Pour la petite anecdote, j'ai feuilleté le livre sans le lire une semaine plus tôt en me disant que les dessins ne me plaisaient pas du tout. Je ne pensais pas le lire à ce moment là pour cette raison et aussi parce que l'histoire ne me disait pas tant que ça. Et puis, en lisant ces pages, je me suis rendue compte à quel point les dessins ont un rôle important dans ce récit. Ils expriment des choses qui ne sont pas forcément dites par les mots. Une association complémentaire très réussie.

Et l'écriture est magnifique. Je pourrais vous mettre des citations (j'en ai mis une sur la page facebook), mais elles n'ont pas autant de sens tirées de leur contexte.

Honnêtement, lisez ce livre. Il est court, se lit d'une traite et il ne s'oublie pas facilement.

Belle gueule de bois

Pierre Deschavannes

Rouergue, 2014 (doado)